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Foug - Lavoirs
Depuis les temps anciens, l'eau était source de vie et les villages se sont créés autour des sources. Les seuls lavoirs qui existaient se situaient au bord de ruisseaux et de rivières, pas ou trés peu dans les bourgs.Lavoir et aigayoir du ChaouéL'épidémie de « Choléra Morbus » commença à frapper Foug en 1625, 1629, 1630,1632,1636. En 1854, les ravages que ce choléra fit dans Foug, nous donne une idée des terribles épidémies qui sévissaient autrefois et de la terreur qu’elles inspiraient à nos ancêtres. Foug comptait à cette époque 1502 habitants. Dans le nombre de la population morte du choléra cette année là, nous trouvons 105 personnes dont 54 dans le seul mois d’août. Les décisions politiques qui ont suivi, avant 1860 vont faire avancer des règles d’hygiène pour éviter le retour des maladies :w Éloigner les cimetières à la périphérie des villages.w Éloigner les tas de fumier des maisons.w Nettoyer devant sa porte.w Nettoyer les caniveaux.w Ne pas laver le linge là où on puisait l’eau pour les usages quotidiens.Lavoir rue SérrièreLe lavoir (ouvert ou semi-fermé) , la fontaine et le gayoir ou l’aigayoir (égayer, c’était laver, le gayoir c’était une réserve d’eau pour laver et faire boire les chevaux) ont fait leur apparition dans nos contrées.Lavoir rue Prosper BoucherLe lavoir, c’était le domaine de la femme, lieu propice aux confidences, discussions distrayantes. Avec le lavoir, pas besoin de journal pour avoir les nouvelles du village.Lavoir rue des RempartsCe n’était pas qu’un lieu de bavardage, c’était aussi un lieu inconfortable, humide où la laveuse se relevait courbaturée, percluse de rhumatismes et d’engelures (en hiver).Lavoir rue de RenevauxC’était le prix à payer par tous les temps, pour rendre au linge sa propreté. Malgré la fatigue, la femme revenait au foyer, poussant la brouette, fière d'être la reine du logis.Lavoir rue de la GareBibliographie :
- Bibliothèque nationale de France : Divers ouvrages sur Foug (Fond Lorrain)
- Commune de Foug : Archives des délibérations des Conseils Municipaux
- D’Oliveira-Rezenda F. : Lavoirs et fontaines de Meuse.
Tags : lavoir, foug, rue, c’etait, laver
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Commentaires
Bonjour Momo,
Un historique très complet sur les lavoirs de ta ville, avec des photos et cartes très interessantes. Un travail terrible à faire pour les femmes d'une époque pas très lointaine...
Je suis un peu jalouse avec les lavoirs, car à Paris pas le moindre petit vestige !mais dis-moi, qu'est ce que sont ces "cendriers" ??
Amitiés, merci pour ce petit patrimoine
Vive les lave-linges!!! On lavait au lavoir, lieux d'échanges primordiaux pour les femmes, et aussi chez soi dans la lessiveuse qu'on chauffait sur un feu extérieur. On y utilisait aussi les cendres dans cette lessiveuse et qq coquilles d'oeufs posées au dessus du linge, pour capter le calcaire. Merci pour ces belles images! Bises, bonne soirée
beau reportage!
la femme n'a pas toujours eu les commodités pour laver le linge: il en reste tout de même de belle batisse
belle soirée
de belles CPA de lavoirs avec leur histoire, un lieu de rencontre et potins!...
Merci pour tes explications et bonne semaine
6lilou-52Vendredi 20 Juillet 2012 à 13:34Ayant travaillé des années chez des personnes âgées, j'ai eu droit à quelques récits de ce genre. Souvenons nous d'où nous venons.
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c'est très interressant! j'aime beaucoup les lavoirs, peu ont été gardés ici...bisous et bon dimanche. cathy